La courbe de juju123soleil

Voilà, c'est un parcours du combattant pour perdre du poids quand ce sont les traitements médicaux qui les ont induits. Il n'y a pas à explorer trop de pistes pour comprendre les effets des AD sur la prise de poids: vous vous sentez un peu mieux alors vous continuez les médicaments et au bout du compte vous allez mieux mais à quel prix? Pour ma part, au bout de 6 mois, j'ai commencé mon sevrage des AD. Je pensais reperdre facilement les 9 kg que j'avais pris et là... L'aiguille de la balance est bloquée, que je m'alimente beaucoup ou pas. Pire! Je développe des troubles alimentaires à l'arrêt du traitement. Ce n'est pas le thymorégulateur qui est en cause mais bel et bien l'AD qui ouvre un appétit de bête féroce. Ca, les psy s'en fichent. L'estime de soi n'est pas leur priorité. Mais quand même!!! A croire qu'ils n'ont jamais eu échos des ravages que pouvaient procurer une prise de poids importante, pour un homme ou pour une femme. On me dit que ce n'est pas grave, mon oeil... Quand je suis en hyperphagie et que je me gave de sucre, je suis malade et moralement au fond du trou.

Alors il n'y a que moi et les quelques personnes bipolaires dont j'ai lu les témoignages qui pourront comprendre.

Demain, je démarre le régime Dukan. Je sais déjà que je ne vais pas faire de crise d'hyperphagie (que j'ai encore testé il y a quelques jours) et que ce régime est parfois la seule solution efficace pour venir à bout des kg de gras accumulés aussi dans la douleur. Avoir la possibilité de manger "carné" me réconforte. Avoir la sensation que mon estomac est plein me fait du bien physiquement et moralement. ne pas avoir à peser toutes les heures ce que je dois manger est libératoire. Me dire que je mange et que je vais commencer à maigrir (je suis presque sevrée entièrement de l'AD et des somnifères) est une perspective heureuse. J'entends encore le ditététicien que j'ai consulté ce matin: "ah oui, c'est bon les protéines, c'est rassasiant MAIS je vous donne du sucre lent quand même, du beurre, des légumes bien sur, trois carrés de chocolat et il vous faudra peser tout ça bien sûr ET PUIS noter l'heure de vos fringales ou l'intensité de vos pulsions...". Bref, souffre avec la nourriture et on voit après. Et bien non, je ne veux pas souffrir avec ma balance pour peser les choses. Oui, quand on a été malade, on ne veut plus souffrir, dans mon cas, je souffrais à cause de l'hyper contrôle, alors je ne veux plus avoir à contrôler et me contrôler.